Écrire
de la poésie c'est, tel l'oiseau aux deux ailes, répondre à
ce double mouvement, percevoir, puis traduire. Voir, sentir, goûter, entendre,
et puis écrire... C'est
avec attention, Observer et deviner des larmes à peine dessinées,
derrière des yeux bruns
C'est
avec sensibilité, Comprendre la richesse, la multitude des situations
La couleur verte n'est pas unique. Vert d'émeraude, vert profond du
sapin, vert hydraté d'une menthe à l'eau, vert acide de l'anis,
vert jade ou vert tilleul
Le mouvement du vent répandu dans les
arbres a de multiples revendications. Du lever du jour à son coucher,
pas une seule heure n'est semblable ; la lumière du petit jour chante un
matin et pleure le lendemain, quand le soleil du midi s'esbaudit sur un coup de
chaleur ou pâlit bientôt comme s'il avait faim. Et le soir parfois
le ciel est lilas
Écrire
de la poésie, C'est s'abandonner à l'émerveillement que
la vie invente pour nous. C'est se balader à travers le ravissement que
nous procure un beau paysage, un bon plat ou un sentiment fort et pouvoir transcrire.
Écrire
de la poésie, C'est enchanter le monde de notre émerveillement.
C'est aussi le réveiller ! Écrire
de la poésie, C'est créer pour le lecteur ou l'auditeur, le
monde tout neuf de celui qui a vu ! Et
si le salut du monde venait par la Poésie !
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